vendredi 15 février 2013

ENCORE QUELQUES HEURES

Oui, il reste encore quelques heures avant de se prendre cet astéroïde sur la tête !  Il ne va pas passer loin de nous et il sera si près que nous pourrons l'observer avec des jumelles. Il faudra être très rapide car il va passer à des vitesses inouïes.


Astéroïde 2013 -
Cet astéroïde de 45 mètres de diamètre, pour une masse de 135.000 tonnes, passera à seulement 27.700 kilomètres de notre planète.
Cet astéroïde de 45 m de diamètre nous frôlera de si près qu'il sera possible de l'observer avec des jumelles à partir de 20h30. Les agences spatiales écartent tout risque de collision. Cette fois-ci…

Un mois après l'astéroïde Apophis, c'est au tour de 2012 DA14, au nom nettement moins poétique, de venir frôler notre vaisseau Terre. Vendredi soir à 20h25, heure française, ce gros caillou de 45 mètres de diamètre, pour une masse de 135.000 tonnes, passera à seulement 27.700 kilomètres de notre planète. Soit un peu plus du double du diamètre terrestre et seulement un dixième de la distance Terre-Lune. Autrement dit rien ou presque: même les satellites géostationnaires qui gravitent à 36.000 km au-dessus de nos têtes en sont plus éloignés.

Selon les experts de l'Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE, ex Bureau des longitudes), ce bolide cosmique, lancé à la vitesse vertigineuse de 28.000 km/h, s'approchera de si près qu'il sera possible de l'observer avec une bonne paire de jumelles.

Probabilité d'impact nulle.
Les mieux placés seront les Indonésiens car 2012 DA14 passera à la verticale de leur pays. En France, il sera visible dans le sud-est dès 20h30 mais à Paris, il faudra patienter jusqu'à 21h15 pour commencer à le voir pointer au-dessus de l'horizon sud-est. À condition que le ciel soit suffisamment dégagé comme sur le pourtour méditerranéen. Ailleurs, Météoconsult prévoit une alternance de passages nuageux et d'éclaircies uniquement sur un grand quart nord-ouest.

Les astronomes amateurs et les curieux pourront d'autant mieux profiter du spectacle que 2012 DA14 n'est en rien menaçant. Si aucun astéroïde géocroiseur ou NEO (Near Earth Object), comme les appellent les Anglo-Saxons, ne nous a frôlé d'aussi près depuis que ces bolides cosmiques sont suivis à la trace, la probabilité d'un impact est nulle. Même les satellites de navigations (Galileo, GPS, Glonass), situés sur une orbite d'environ 23.000 kilomètres d'altitude devraient être épargnés.

«2012 DA14 passera à une distance remarquablement proche, mais nous comprenons suffisamment bien sa trajectoire pour conclure qu'il n'y a pas de risque de collision avec la Terre», assurait, dès la semaine dernière, Donald Yeomans, directeur du bureau des NEO de la Nasa.

Champ gravitationnel de la Terre
Même constat au Cnes, l'agence spatiale française, dont les spécialistes vont suivre attentivement le passage de ce «visiteur» cosmique. «Si tout danger est écarté cette fois-ci, la trajectoire de 2012 DA14 va forcément être défléchie par le champ gravitationnel de la Terre. Il peut donc s'avérer dangereux lors d'un prochain passage ou au contraire complètement inoffensif», expliquait l'un de ses experts, Christophe Bonnal.

La période de révolution de 2012 DA 14 autour du soleil devrait ainsi passer de 368 à 317 jours après le passage de cette nuit. Toutefois, il ne devrait pas raser la Terre d'aussi près avant 2046 et l'IMCCE écarte le risque d'impact «sur le siècle».

Vu sa taille, somme toute modeste, il n'engendrerait d'ailleurs pas de catastrophe planétaire comparable à celle provoquée par la météorite géante de 10 kilomètres de diamètre qui s'était écrasée sur Terre il y a 66 millions d'années. En revanche, 2012 DA14 causerait des dégâts importants sur une zone limitée de quelques centaines de kilomètres carrés comme ce fut le cas pour l'astéroïde tombé en 1908, à Toungouska, en Sibérie centrale.

Pour parer à cette éventualité, des agences spatiales (Cnes, DLR, Roskosmos), des organismes publics de recherche (CNRS, Observatoire de Paris) et des industriels (Astrium) étudient depuis janvier 2012, dans le cadre du projet européen NEOShield, trois solutions visant à dévier (tracteur gravitationnel, impact d'un missile lancé à grande vitesse) ou à détruire (explosion d'une charge nucléaire) l'un des 9500 NEO actuellement répertoriés par la Nasa, en cas de menace directe. Les résultats devraient être publiés vers la mi-2015.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Eh bien tu vois, Monique, ceux qui ont voulu l'observer de très près en garderont un certain souvenir...
Bisous!